dimanche 22 août 2021

Réalité virtuelle et identité de genre, anecdote en vrac - I

### 2021.08.20.Ven. ###

En réalité virtuelle la notion de présence et d'immersion est importante ; on ne pilote pas un avatar comme un personnage de FPS, bien à l'abri derrière l'écran du PC, on *l'incarne*.

Et cette incarnation peut aller loin : au bout de quelques mois sous le casque, on peut se mettre à développer le phantom touch : une illusion de toucher, qui peut s'avérer très convaincante - et parfois même un peu trop.

Le résultat sur ce réseau hyper-social qu'est VRChat, est que l'activité principale d'une bonne part de joueurs, ce sont les câlins et caresses diverses.

Sachant maintenant que l'offre d'avatar est pléthorique, et que si on n'en trouve pas qui nous conviennent, on peut faire l'effort d'apprendre Blender et Unity pour en créer... zut je ne sais plus trop où je voulais en venir.

Oui donc hier soir j'avais rejoins une copine au Just B Club (map qui offre des chambres privées), la dernière fois que je l'avais vue je lui avais massées les épaules et le cou face à un miroir, elle discutait avec des ami-es à elle.

Au sujet de quelqu'un que nous connaissions tous deux, P., qui souhaitait qu'on la genre au féminin.

Ha zut ; bien qu'elle portait tout le temps des avatars féminins, ce n'est pas vraiment un réflexe pour quiconque, ici : on se base généralement plutôt sur le pseudo.

J'ai pris note mentalement d'éviter de refaire cette erreur à son égard, et est arrivé dans la map un ami à l'avatar androgyne voire féminin et bien que je connaissais son genre dans la vraie vie comme toujours nous nous sommes fais des patpat.

Est arrivé O., qui avait découvert VRChat sur PC sans VR, et qui s'était acheté un casque pour ce seul jeu. Habituellement il porte toujours des avatars de VTubeuses japonaises et je lui caresse les oreilles, mais là il arborait une tenue correspondant plus à son genre assigné.

Ouais mais ce n'est pas aussi net que ça parce que ça m'arrive aussi de caresser les oreilles de S. alors qu'il n'y a aucune ambigüité.

Je ne sais plus ce que je voulais exprimer dans ce thread ; en tout cas là-bas la cis-hétérosexualité n'est pas forcément une évidence impensée

Je pense que j'ai déjà dû mettre ce lien mais je le remet quand même : https://www.youtube.com/watch?v=5v_Dl7i4Bcw

La critique que j'émettrais : si cet espace permet effectivement à certaine personne d'expérimenter une euphorie de genre à la place de la dysphorie IRL, que des mecs portent des avatars de cute anime girls ne les immunisent pas contre le fait d'être des gros lourds.

Pendant que j'y suis dans les confessions : vendredi dernier j'ai fait de l'ERP (erotic role-play), pour la deuxième fois, avec une personne dont je pensais que nous n'allions pas nous revoir.

Et en ce moment je suis extrêmement horny, hier soir après avoir caressé les cuisses d'une amie (en tout bien tout honneur, pour tester son phantom touch), nous nous sommes regardés dans les yeux, les siens constellés de galaxies chatoyantes, et j'ai dû me faire violence pour ne approcher mes lèvres des siennes.

Ca, c'est chez moi - mon home, le premier monde où j'atterris quand je me connecte à VRChat. Vaste baie vitrée avec vue sur le lac, la radio directement allumée sur LoFi HipHop, c'est un bonheur de s'y retrouver après une dure journée de boulot et avant de sauter dans un portail pour rejoindre des connaissances dans un bar ou une event en night-club.

Mais je ne peux pas nier que j'élude l'indicible, les défauts de ce monde : on y croise quand même un paquet de connards, entre les charos, les cancers et les crashers.

Pourquoi est-ce que j'y retourne ? Parce qu'à chaque fois que je me connecte, je suis sûr qu'il va se passer un truc durant la soirée, que ce soit une nouvelle rencontre, un nouvel événement, même les fois où je me suis fait agresser il est toujours possible de bloquer ses assaillants.

Ou alors explorer des bibliothèques vides et abstraites